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Samuel L Jackson et Dark Vador

Cannes 2005 : le Trophée du Festival pour George Lucas !


Le réalisateur George Lucas recevra le Trophée du Festival de Cannes le dimanche 15 mai, des mains de Gilles Jacob, le Président de la manifestation. La Force est avec lui !

La Force est définitivement avec lui. George Lucas, qui débarque sur la Croisette pour présenter le dimanche 15 mai Star wars : Episode III - La Revanche des Sith, recevra le même jour le Trophée du Festival, une récompense honorifique décernée par le passé à Sean Penn, Ken Loach, Melanie Griffith et Gregory Peck. La cérémonie se déroulera en petit comité sur le paquebot Queen Mary 2 et c'est Gilles Jacob, Président du Festival, qui remettra en mains propres le Trophée au cinéaste américain. Décoré il sera !

"La Revanche des Sith" : un pont entre deux rives


De George Lucas (Etats-Unis), avec : Hayden Christensen, Ewan McGregor, Natalie Portman - 2 h 20


Synopsis :

La Guerre des Clones fait rage. Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au Conseil Jedi. Anakin Skywalker, jeune Chevalier Jedi pris entre deux feux, hésite sur la conduite à tenir. Séduit par la promesse d'un pouvoir sans précédent, tenté par le côté obscur de la Force, il prête allégeance au maléfique Darth Sidious et devient Dark Vador.

Les Seigneurs Sith s'unissent alors pour préparer leur revanche, qui commence par l'extermination des Jedi. Seuls rescapés du massacre, Yoda et Obi Wan se lancent à la poursuite des Sith. La traque se conclut par un spectaculaire combat au sabre entre Anakin et Obi Wan, qui décidera du sort de la galaxie.

La critique :

George Lucas retouchera-t-il à Star Wars, après cet ultime épisode qui fait la jointure entre les deux trilogies ? Aux dernières nouvelles, il se pourrait bien que la saga s’expatrie vers la télévision. Mais la télévision selon Lucas, ça risque de faire mal. Nous n’en sommes pas là et la première mondiale du film à Cannes a été plutôt bien accueillie. Rajoutons-y quelques bémols.

Si le film est visuellement somptueux, notamment dans sa scène d’ouverture, une bataille spatiale mettant en jeu plusieurs centaines de vaisseaux, et les scènes d’action époustouflantes, le film pèche sérieusement du côté des dialogues lors des scènes intimistes et souffre d’une interprétation assez indigeste. Hayden Christensen, qui campe Anakin, futur Dark Vador, n’a pas les épaules du rôle et un jeu fade, tout comme Ewan Mc Gregor, même si c’est moins patent, et qu’il est un doigt meilleur que dans ses deux précédentes prestations ; mais Mc Gregor, depuis Transpoting, n’a jamais fait des merveilles. De tous ces personnages, le plus humain reste une marionnette, doublée d’une créature de synthèse : Yoda.

Excellent monteur, George Lucas, s’est laissé ici la place de longue scènes de dialogues, trop longues, notamment entre Padme et Anakin. Le versement de ce dernier du « côté obscur de la Force » est lui, plutôt bien traité, dans l’écriture, mais gâché par Christensen. Toutefois, sa renaissance sous le casque et la cape de Dark Vador, ou il rend son premier souffle, est un grand moment. Très « frankensteinien »..

Lucas a encore enrichi sa saga de personnages, avec le très réussi général Gravious, cyborg de féraille au cœur de chair sèche : de la grande classe des méchants. Tout comme le conte Dooku, apparu dans La Guerre des clônes, que l’on ne voit que trois minutes au début du film, au cours desquelles Christopher Lee vole toute la scène. Lee a toujours eu une gestuelle incomparable, et une voix hors norme ; son apparition est sublime.

Les morceaux de bravoure s’enchaînent, on s’en doute. Mais il n’y a pas le rythme haletant qui caractérise les autres épisodes de la saga. Même les deux premiers épisodes, si décriés par les fans et la critique, avaient un rythme plus soutenu. Les scènes entre Padme et Anakin étaient mieux écrites et prenaient une autre dimension sur la planète Naboo que dans les décors de plastique et moquettés de La Revanche des Sith. Les marbres du palais vénitien qui figurerait celui de Naboo, ainsi que la nature colorée à la Parrish, manquent.

Si La Revanche des Sith est considéré comme à la hauteur des espérances, c’est peut être aussi parce les fans, exigeants en la matière, voulaient qu’il soit réussi. Pourtant à leur encontre, il nous apparaît, un peu comme La revanche du Jedi l’est pour la trilogie originelle, un rien en deçà. Car si l'on s'arfrête à la scène d’ouverture – monstrueuse-, le duel sur la planète volcanique et la poursuite entre Obi-Wan et Gravious, les scènes d’action de La menace et des Clones les valent bien.

Ce qui frappe sans doute le plus, c’est combien Lucas porte son attention à la cohésion de l’univers qu’il a matérialisé pour la première fois en 1977 avec La Guerre des étoile. Dès 1975 les deux trilogies étaient écrites, mais de là à faire des choix esthétiques - ne serait-ce que dans le design des vaisseaux, parvenant à faire le lien entre un film réalisé il y a 28 ans et aujourd’hui - cela relève du grand art.

La Revanche des Sith clôt un cycle fantastique, un épiphénomène dans le paysage cinématographique, régénérateur des grands mythes occidentaux, avec une imagerie flamboyante. George Lucas a sans doute créé là, la mythologie du XXIe siècle.

«Star wars»: bouclée est la boucle

«La Revanche des Sith», épisode le plus sombre de la série, marque la fin d'un phénomène cinématographique et commercial inégalé.

Par Olivier SEGURET (Libération.fr)

Adieu! Entre soulagement et déchirement, c'est d'abord un grand et long adieu qu'on souhaite exprimer à la saga Star Wars qui nous colle à la peau et à la rétine depuis bientôt trente ans. Pour tout un chacun, cinéphile rigoriste ou dilettante, c'est une immense boucle personnelle qui referme aujourd'hui son anneau magique sur nos vies : de gré ou de force, nous avons été les contemporains de la plus colossale success story jamais produite au cinéma et qui en deviendra inévitablement une borne mythologique.

Rupture. Adieu ! Cet ultime film, présenté hier à Cannes et projeté en salles mercredi, engage toutes les ruptures : adieu à l'enfance naïve qui sourdait du premier opus ; adieu au Bien dégoulinant ; adieu à l'amour rédempteur. Episode III, la Revanche des Sith est sans conteste le plus âpre et ténébreux des épisodes de la série (sa violence manifeste lui a d'ailleurs valu une interdiction aux moins de 13 ans aux Etats-Unis). Et il fallait bien cette noirceur, cette cruauté, pour donner de la consistance au véritable enjeu de ce dernier voyage intersidéral : la transmutation d'Anakin Skywalker en Dark Vador, soit la métamorphose de l'Elu lumineux en Empereur funeste.

Sur cet épais mystère qui tenait les fans en haleine, Lucas apporte des éclaircissements limpides. On ne va pas les trahir, mais on signalera quand même que, contre toute attente, le cinéaste retombe très astucieusement, et avec une certaine élégance, sur ses pieds, imposant même ce sentiment étrange que, au fond, le héros quintessentiel de toute la galaxie Star Wars n'avait pas réellement le choix : à sa place, nous aussi aurions opté pour la chute du côté obscur de la force. La scène où le masque métallique de Dark vient se sceller sur le visage humain d'Anakin est naturellement le clou du spectacle : là encore, Lucas trouve une idée simple et superbe pour la mettre en scène, et qui d'ailleurs suscita hier les applaudissements live de l'auditorium Lumière.

Charisme. Adieu ! Adieu aux morts, à tous ceux parmi les personnages de la saga qui vivent ici leurs derniers instants. Sans oublier, d'une certaine façon, la disparition d'Anakin (Hayden Christensen) au profit de la maléfique figure. A propos des acteurs, cet épisode confirme haut la main ce que les deux précédents promettaient : le couple vedette formé par Christensen et Portman (la princesse Padmé) est infiniment plus charismatique que les pâlots Luke et princesse Leia, héros des trois premiers Star Wars. Et le charme doux-amer de leur impossible alliance est pour beaucoup dans la réussite du projet.

Adieu ! Adieu au cinéma argentique, dont la saga réussit, d'un point de vue historique, à incarner à la fois l'apogée et le glas. Les premiers maillons ont été les films sur pellicule les plus populaires du monde, les derniers maillons, entièrement tournés en numérique, sifflent la fin d'un règne technologique séculaire. D'un point de vue graphique et formel, la Revanche des Sith est d'une virtuosité quasi irréprochable : les textures, la vitesse de l'exécution, les spirales d'orages guerriers qui éclatent dans un enfer de feu et d'acier, atteignent des sommets. On y vérifie aussi que Lucas, en pleine époque post-Matrix, ne s'est pas laissé déborder : dans la surenchère «scopique», il a encore quelques solides arguments à faire valoir.

Adieu ! Adieu à notre jeunesse, enfin, puisque nul nouvel épisode ne viendra plus nous fournir de prétexte à la prolonger encore un peu au coeur de nos vies adultes. A cet égard, ce n'est pas seulement une saga qui s'achève, c'est un deuil qui commence.

D'autres articles sur : http://www.liberation.fr/page.php?Article=296854

Cannes 2005

Voici le lien de la cité des sciences à Paris où se trouve l'expo Star Wars

http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/star_wars/content_flash_fr.php?v=

Merci c'est vraiment génial tout çà dites donc

Tournage épisode II