ACTU

Débats à bâton rompu sur l'actu...

Raymond Devos, le jongleur de mots, est mort
AFP 15.06.2006 - 14:21


L'humoriste Raymond Devos, mort jeudi à 83 ans, s'était imposé comme l'un des plus subtils manipulateurs de la langue française en inventant un style où images, "malentendus, homonymies et figures de style" se télescopaient pour débusquer l'absurde et faire éclater le rire.

Né le 9 novembre 1922 à Mouscron (Belgique), Raymond Devos a deux ans lorsque sa famille s'installe à Tourcoing, dans le nord de la France. Il découvre à cinq ans, sur le perron de son école, son don de conteur et sa vocation: le plaisir de captiver un auditoire.

Ce n'est qu'en 1945 qu'il peut les mettre en pratique, après avoir connu, à la suite de la faillite de son père, la pauvreté dans la banlieue parisienne, les petits boulots dès 13 ans aux Halles de Paris, puis la guerre, le STO.

Viennent les cours de théâtre chez Tania Balachova et Henri Rollan, puis de mime chez Etienne Decroux. Dès 1947, il est engagé. Suivent alors les soirées de cabaret à la Rose Rouge et au Vieux Colombier, et la comédie dans la troupe de Jacques Fabbri.

En 1957 débute à l'Alhambra en seconde partie ce que Devos appelle son "aventure solitaire". Il présente son premier one man show en 1964 au Théâtre des Variétés.

Avec "La Mer démontée", "Le Car pour Caen", "Les sens interdits", "Mon chien c'est quelqu'un" ou "Sens dessus dessous", cet homme timide au physique d'ogre débonnaire incarne un comique basé sur la chute, le malaise, l'échec, l'humiliation.


Jusque dans les années 90, il multipliera tournées triomphales et one man shows.

D'abord réticent à éditer ces textes, l'humoriste avait finalement publié une dizaine d'ouvrages dont "Matière à rire" (1992), résumant alors ses trente-cinq ans de scène. Viennent ensuite deux récits rocambolesques, "Un jour sans moi" (1996), et "Les 40e délirants" (2002) puis, en 2003, une nouvelle illustrée par Yves Saint-Laurent, "Une Chenille nommée Vanessa".

Commandeur de la légion d'honneur, Devos avait reçu de nombreuses distinctions, dont le Grand prix du disque de l'Académie Charles Cros (1975), un Molière du meilleur one man show (1989), un Molière d'honneur (2000), le Grand prix de l'humour de la Sacem (2001).

En 2003, le ministère de la Culture crée en son hommage le Prix Raymond-Devos, destiné à récompenser un travail d'excellence autour de la langue française.

En février dernier, une bataille judiciaire sordide avait éclaté autour de son hospitalisation: une femme disant être sa compagne avait demandé à la justice de l'autoriser à lui rendre visite alors que, selon sa famille et l'hôpital, l'humoriste refusait de la voir.

Un grand Monsieur qui s'en va

Oui un TRES GRAND nous a quitté !

Oui c'est vraiment triste parce qu'il etait vraiment drole lui au moins
Et puis moi je garderais un bon souvenir de son "mon chien c'est quelqu'un "

Je l'aimais beaucoup avec son humour débordant et a quel degré...

A l'attention de Padmé :

Condamnée pour absentéisme, l'Education nationale se défend
LEMONDE.FR
Après la condamnation de l'Etat français en raison des absences répétées d'un professeur de philosophie de Clermont-Ferrand, le ministère de l'éducation s'est défendu, samedi 17 juin, en estimant que l'affaire ne se reproduirait plus. "Cette affaire montre un vrai problème que nous ne nions pas. Le cas ne devrait plus se reproduire, car le ministre a fait modifier le règlement (...) pour permettre des remplacements en cas d'absence inférieure à 15 jours", a-t-on expliqué dans l'entourage du ministre de l'éducation, l'UDF Gilles de Robien.



Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) a donné raison, vendredi, à Jérome Charasse, neveu de Michel Charasse, ex-ministre de François Mitterrand, et condamné l'Etat pour manquement à son obligation légale d'enseignement.


Le jeune homme se plaignait d'une note de 6 sur 20 obtenue en 2003 à l'épreuve du baccalauréat, note qu'il imputait aux absences non remplacées d'un enseignant en philosophie. L'ancien lycéen raconte, dans le journal Le Parisien de samedi, être tombé à son grand dam, au baccalauréat, sur un texte de l'Allemand Arthur Schopenhauer. "C'est à peine si je connaissais son nom", a-t-il dit.


L'adolescent avait pourtant décroché son Bac avec mention "très bien" grâce aux excellentes notes obtenues dans toutes les autres matières mais s'était vu refuser l'accès de la faculté de sciences politiques en raison de sa note en philosophie.


UNE ABSENCE "CONSTITUTIVE D'UNE FAUTE"


"Le tribunal a considéré que l'absence d'un professeur non remplacée était constitutive d'une faute. Je suis étonné que le service public montre de telles failles, je suis surpris qu'on s'étonne d'une décision (de justice) tellement évidente", a déclaré l'avocat du requérant, Me Gilles-Jean Portejoie.

Le montant de l'indemnité devrait être rendu public lundi, en même temps que le texte du jugement. Le ministère de l'éducation n'exclut pas de faire appel devant le Conseil d'Etat, sous réserve d'un examen des attendus du jugement, a dit l'entourage de Gilles de Robien.

Le problème de l'absentésme des enseignants, sujet tabou dans l'éducation nationale, est un motif de polémique récurrent. Il avait largement fondé, en 1998, la fronde des enseignants contre Claude Allègre, ministre de l'éducation de Lionel Jospin de 1997 à 2000.

Depuis la dernière rentrée, les absences de moins de 15 jours peuvent désormais être remplacées par des interventions d'autres enseignants du même établissement, assure-t-on au cabinet de Gilles de Robien.


Avec AFP

J'ai lu ça ce matin

De mon temps on nous apprenait du Yves Duteil plutôt
Diam's... franchement!!!

Idem moi quand j'etais petite c'etait pirouette cacahuete mais pas la Diam's ....
Diam's moi je dis tayoooooooooooooo

Diam's c'est du n'importe quoi... Il paraît qu'en Grèce (son pays d'origine, Chypre plus exactement) elle a très mauvaise presse.

A propos du match d'hier France/Espagne :

Des affrontements ont opposé des groupes de jeunes et des forces de l'ordre, sur les Champs-Elysées, hier, suite à la victoire de l'équipe de France de football, qui avait rassemblé plus de 10000 personnes sur l'avenue. En haut des Champs, des dizaines de jeunes ont d'abord jeté des fumigènes et des projectiles en direction des forces de l'ordre, qui ont répliqué en lançant des fumigènes. Puis, des jeunes hommes ont défoncé la vitrine d'un magasin de montres Swatch à l'angle des Champs-Elysées et de la rue Washington. Sur les Champs-Elysées, en face du Fouquet's, deux bornes lumineuses ont été descellées.

De quelle discrimination se sont-ils plaints cette fois ? De celle de n'avoir pas été sélectionnés par Domenech ?!!

Des supporters français au soir de la victoire contre l'Espagne (avec le drapeau... algérien vous aurez remarqué )

La coupe du Monde encore :

Histoire vraie : Je viens de terminer un rendez-vous avec un client... Après notre entretien professionnel, il m'a expliqué qu'après le match, il avait été pris à parti par des "chances pour la France" alors qu'il était sur son balcon , balcon sur lequel il avait suspendu le drapeau Français. Les jeunes l'ont insulté copieusement et lui ont "gueulé" que les buts avaient été marqués par des musulmans !!!! Véridique ! Ils ont tellemnt hurlé qu'il a eu peur et a retiré le drapeau Français. Il en a éprouvé de la honte mais a eu réellement peur.

Où va-t-on ???

c'est pas croyable y 'en a vraiment marre de tout ces petits cons

Comme je l'ai écrit ailleurs, plus je vois les matches se succèder à la coupe du monde, plus je me demande si tout cela n'est pas fait exprès pour que la France gagne... Ensuite on pourra dire des tas de trucs style le métissage rien de mieux pour faire marcher un pays etc etc... Vive la discrimination positive etc... Chirac présent dans les tribunes hier soir, en 1/4 de finale, c'est incroyable
J'ai trouvé ça dans yahoo, et pour une fois je suis d'accord avec Jospin... NON à la récupération politique :

mercredi 28 juin 2006, 20h32 ( http://fr.news.yahoo.com/28062006/5/...des-bleus.html )Lionel Jospin appelle à ne "pas récupérer" les succès des Bleus à des fins politiques
PARIS (AP) - "Il ne faut pas récupérer sur le plan politique ce qui se passe sur le terrain footballistique", a conseillé mercredi soir l'ancien Premier ministre Lionel Jospin au lendemain de la victoire de l'équipe de France sur l'Espagne en 8e de finale de la Coupe du monde de football.

"Ne faisons pas d'assimilation avec la politique", a-t-il demandé sur TF1, avant de qualifier le jeu des Bleus de "révolte" contre les critiques à leur encontre. "Pas d'arrogance, jamais d'arrogance, en foot comme en politique", a-t-il tout de même conseillé.

Mercredi, Dominique de Villepin et plusieurs de ses ministres ont salué cette victoire, sans manquer de comparer les Bleus à l'équipe gouvernementale. Ainsi, le Premier ministre a fait le parallèle entre la qualification des Bleus et la baisse du chômage.

Pour mémoire...

Mondiali, 69 arresti a Parigi nei festeggiamenti, agente ferita
Reuters -



PARIGI (Reuters) - Sessantanove persone sono state arrestate a Parigi nella notte a causa degli incidenti avvenuti durante le manifestazioni per la vittoria della Francia contro il Brasile ieri ai Mondiali. Lo ha reso noto la questura.


La metà degli arresti è avvenuta sugli Champs-Elysées, dove si erano radunate circa 500.000 persone, secondo una stima della polizia.


Dei 69 arrestati, 37 sono ancora in stato di fermo, mentre gli altri sono stati rilasciati dopo controlli o alcune ore in cella.


Gli incidenti più gravi sono avvenuti non lontano dall'Arco di Trionfo, dove un gruppo di giovani "molto violenti" secondo la polizia se la sono presa con gli agenti, hanno bruciato delle auto e uno scooter e rovinato le vetrine di cinque esercizi commerciali, tra i quali il drugstore Publicis.


Una poliziotta è stata ricoverata in ospedale dopo essere stata colpita al viso con una bottiglia di vetro, ma non è grave.



A l'heure où je poste cette info de chez Reuters, aucun media français ne fait part de ces incidents (sauf TF1 qui parle de quelques voitures brûlées)...

Témoignage d'après match hier soir... Ca fait peur !

Ce soir, c'est à Paris que j'ai vu le match. Et je me suis retrouvé dans le métro quelques dizaines de minutes après celui-ci...

Très rapidement, dans ce haut-lieu de l'inhumanité post-moderne que représente le métro, il n'y avait plus rien ayant un quelconque rapport avec la joie, et les autochtones ne pensaient plus à la victoire de cette équipe (qu'ils avaient sans aucun doute soutenu toute la soirée) mais à se mettre à l'abri le plus vite possible.

J'ai vu ce soir des bandes de racailles déferler dans ce malheureux métro, leurs groupes dépassant parfois la trentaine d'individus. Leur attitude était étrange, schizophrène presque. Ils semblaient par moment fêter cette victoire (à leur manière, entendons nous bien) et à d'autres conspuer cette équipe, coupable malgré tout d'être celle de "la France", qui je vous le rappelle est une garce qu'il ne faut pas oublier de baiser.*

Plus violents et agressifs que tout autre groupe, une bande d'une vingtaine de jeunes, manifestement d'origine tunisienne à en croire les écharpes et les drapeaux qu'ils arboraient. Les voilà débarquant sur le quai: torse nu, ayant visiblement passé la soirée entre alcool et joints. Ils affirment leur virilité par leurs corps découverts, leurs cheveux courts, parfois teints* et ces drapeaux fièrement affichés. Les gens s'écartent. Ils viennent de conquérir une partie de territoire, ils vont maintenant s'approprier l'ensemble du quai, par leurs cris. L'un d'eux est plus virulent, car plus défoncé, que les autres. Il hurle: "allez la Franceeee" en tendant son écharpe de la Tunisie bien haut. On ne sait même plus, est-ce de la provocation? De la confusion? Qu'importe après tout... Sur le quai d'en-face, un jeune noir fait tourner son maillot de l'équipe de France au-dessus de sa tête, et lui crie: "allez l'Afriqueeeee". Où suis-je?! Je regarde les quelques blancs présents sur le quai, beaucoup de touristes, tous impressionnés, et apeurés. S'en suivront quelques autres grands moments: des chants en arabe, quelques phrases où je discerne "Allah" qui doit tout comme moi se demander ce qu'il fait ici. Le "Tunisien" le plus chaud interpelle à nouveau "l'Africain" en face: "mafia arabi, cousin, mafia arabi en force". Sympa.

Le train arrive, quelques coups de pied dans les vitres et les portes pour la forme.

J'ai habité et grandi en cité; je suis confronté très régulièrement à la racaille dans le cadre professionnel; mon engagement politique et ma connaissance de la situation auraient du me préparer à cela; mais non, non, ce que j'ai vu, ce que j'ai ressenti, je ne l'avais pas imaginé. J'ai vu trop de haine et de domination.

Hier, l'équipe de France a battu le Brésil au football, mais c'est le Brésil qui est en train de gagner en France, en tant que modèle de société: racisme et haine de tous contre tous, violence, inégalités sociales criantes et une oligarchie de traîtres exploiteurs (bien blancs, et oui!) qui prospèrent sur ce climat en mettant bien entendu leur famille à l'abri alors que le petit peuple est la cible des hyènes.

Philippe Vardon

* J'ai le droit de l'écrire puisque je l'ai pensé en rap dans ma tête.
** Ce qui pourrait paraître un détail n'est pas forcément aussi insignifiant qu'on pourrait le penser. Les cheveux courts, colorés, l'exhibition de musculature (aussi légère soit-elle) confèrent un aspect de sauvagerie, de masculinité exacerbée. Et sur les enfants et petits-enfants de soixantehuitards, cela impressionne.

C'est vraiment affreux tout çà juste pour du foot la France n'est vraiment plus rien et se laisse mené par des petitesses insolentes ...
Franchement j'ai du mal à croire qu'on en soit là et pourtant on dirai que tout le monde est heureux de ce resultat afligeant pour notre société française ...
A croire qu'ils sont aveugles

Mais moi je ne veux pas rentrer là dedans c'est sur...
Et puis tout ce qui se passe ne fait que me conforter encore plus sur le fait que tout çà est fait d'avance ...

Tout le foin fait autour de cette Coupe du Monde en devient vraiment ridicule Vivement le 10 juillet

Pour mémoire :

"Non sono mancati gli incidenti. Il piu` grave ha visto un uomo perdere la vita dopo una caduta dal tetto di un vagone della metropolitana di Parigi. Non e` ancora chiara la dinamica del fatto, sul quale e` stata aperta un`indagine. Sempre nella capitale francese, questa volta per la strada, un motociclista che aveva perso il controllo del mezzo ha investito dei passanti, ferendoli in modo grave. Si registra anche un accoltellamento davanti a un maxischermo, in questa notte di gioia sfrenata e, a tratti, delirio collettivo. Se questa e` la semifinale, chissa` la Coppa..."

En résumé : au cours de ce délire collectif hier soir après un match décevant, 1 mort à Paris dans le métro, un homme qui perd le contrôle de sa moto et percute gravement la foule.
Commentaire du journaliste : si c'est cela la demi finale qu'est-ce que ça sera la Coupe ?

Oula c'est vraiment grave là ...
J'espere vraiment qu'ils vont perdre il faut arreter là le carnage ...
Tout çà pour du Foot c'est vraiment de la belle connerie ...
Mais ceci n'est que mon point de vu...

ça ressemble à un "délire" collectif leur truc là

Le sport ainsi non merci

Eh oui Aayla ! Ce n'est plus du sport à proprement parler je crois. Ce qui me fait drôle c'est qu'à Rome le sang durant les "jeux" il y en avait dans l'arène. Là dans un monde barbare, le sang on en voit surtout en dehors... Curieux tout ça et bizarre l'époque !

PS : J'en profite pour rajouter une photo qui en dit long. Ce phénomène est pour beaucoup moins footballistique qu'éthnique en France



Tu sais où tu peux te la carrer ta coupe ???

Vous pouvez aussi lire ce lien éloquent et les commentaires de bas de page :

http://www.occidentalis-leblog.info/index.php/les-racailles-vont-vous-ramener-la-coupe-si-ce-n-est-pas-magnifique

Plus FORT que JAMAIS !!!

FOOOORZA ITALIA !!!!!!!!!

Huit ans après 98, certains ne croient plus à la France "black-blanc-beur"


20Minutes.fr avec AFP | 07.07.06 | 10h36





Huit ans après la Coupe du Monde de 1998 et huit mois après les émeutes de novembre, la ferveur autour de l'équipe de France de football reste intacte, mais le mythe de la France "Black-Blanc-Beur" semble ne plus convaincre tout le monde.

"En 1998, on a martelé le thème de la France black-blanc-beur. Tout le monde l'a épousé mais rien n'a changé. Aujourd'hui, plus personne ne peut y croire. Les gens sont contents que l'équipe de France soit forte mais cela reste au niveau sportif", estime Eugène-Henri More, maire adjoint PCF en charge de la jeunesse et des sports à La Courneuve (Seine-Saint-Denis).

L'élection présidentielle de 2002 et les émeutes de novembre 2005 sont passées par là, et avec elle une certaine prise de conscience des jeunes de banlieue: "Eux ne parlent pas de la France black-blanc-beur. Ils ironisent plutôt sur le thème de l'immigration choisie, en disant: 'Heureusement qu'on a laissé entrer un arabe, sinon, il n'aurait jamais eu de fils'" (en faisant allusion à Zinédine Zidane, NDLR).

Pour certains jeunes d'origine maghrébine comme Samir, de l'association de Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne) "Bouge qui bouge", le fait que Zidane soit l'homme-clé des victoires françaises est même un "pied de nez à la France qui ne les reconnaît pas".

"La France black-blanc-beur ça n'existe pas. Les jeunes maghrébins savent qu'en France on ne les considérera jamais comme des vrais citoyens, et c'est pour ça que certains arborent des drapeaux algériens plutôt que des drapeaux français", affirme-t-il.

Témoin de cette désillusion, Saïd Benhamou, du Collectif partisan citoyen des banlieues de Montreuil (Seine-Saint-Denis). "En 1998, on avait de l'espoir. On y croyait à ce truc (de black blanc beur). Mais la société française est néo-colonialiste et profondément raciste. Elle ne permet pas aux jeunes d'origine immigrée de briller ailleurs que dans le football, l'humour ou la musique, et elle n'accepte que ceux qui la font gagner".

Et de souligner le "grand écart entre la façon dont les Thuram, les Zidane sont adulés et la façon dont nous autres - jeunes de banlieue - sommes perçus et vivons".

Les victoires françaises de 2006 ont été suivies comme en 1998 de scènes de liesse et de joie collective, toutes nationalités et toutes couleurs de peau confondues.

Mais la tension entre supporteurs, notée par certains observateurs, et les agressions, certaines à l'arme blanche, montrent peut-être que sous la communion apparente les tensions communautaires et sociales qui se sont exprimées en novembre restent à vif.

"C'est vrai que le Mondial rapproche les gens. Hier, place Saint-Jean à Melun, on a même trinqué avec des gens d'extrême-droite. Mais que restera-t-il de tout ça lundi ?", s'interroge Samir.

La ferveur qui s'exprime les soirs de match est en effet sans lendemain, analyse le sociologue Sébastien Roché, chercheur au CNRS et enseignant à l’Institut d’études politiques de Grenoble.

"En France, on n'a pas de difficulté à reconnaître les très grandes performances sportives des noirs. Ce n'est pas pour autant un levier pour lutter contre les discriminations. Le soir de la victoire, on partage quelque chose mais après on revient à la vie quotidienne: difficultés dans les quartiers, problèmes de discrimination".

"L'expression black blanc beur a été récupérée par les politiques, et c'est un peu une escroquerie", conclut-il.